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Le Salon d’Automne investit le bas des Champs-Elysées
Voici venir la 114ème édition, rien que ça, du Salon D’Automne, né en 1903, et qui se tient quatre jours durant sur l’avenue la plus cotée de la capitale, les Champs-Elysées, quelques jours seulement avant l’ouverture de la FIAC, la célèbre foire d’art contemporain.
Plusieurs tentes blanches en enfilade au début de l’avenue des Champs-Elysées, mais qu’est-ce donc ? Le Salon d’Automne vient tout juste d'ouvrir ses portes au public pour quatre jours de déambulation au contact d’œuvres d’art de tous pays et de toutes disciplines. Car sur les quelques 900 œuvres exposées, différentes techniques sont représentées et classées par sections afin de faciliter la visite : peinture, photographie, dessin, gravure, sculpture, art digital, art environnemental, architecture, vidéo, livres d’artistes. Il y a de tout, pour tous les goûts, du mauvais goût aussi, mais globalement beaucoup de belles découvertes d’ici ou d’ailleurs, qui viennent nous réveiller la rétine, titiller notre sensibilité et éveiller notre curiosité. Face à une telle profusion, force est de constater que la créativité ne s’est pas arrêtée au XXème siècle, que ça bouillonne encore et toujours dans les ateliers, derrière les appareils photos, les caméras, pinceau ou crayon à la main etc, bref, que cerveau, instinct et inconscient continuent de fourbir une création riche, flamboyante ou discrète, surprenante, émouvante, intrigante.
Parmi les différentes sections, on est conquis par la section dessin et peinture à l’eau présidée par Sophie Bourgenot qui expose elle-même deux œuvres végétales à la mine de plomb, tendres et généreuses, venant s’inscrire parfaitement dans un ensemble qui célèbre l’alliance des contraires, trait vifs et énergiques côtoyant lavis mélancoliques, couleur et noir et blanc, fougue et douceur, minutie du détail et vision d’ensemble. Fort. Très fort. La section gravure est très riche elle aussi et présente de très belles pièces impossibles à toutes citer. Mais on retiendra le sous-bois de Vitalii Gubarev entre onirisme et réalisme, la puissante étreinte de Safet Zec ou encore le charme suranné des œuvres de Charlotte Massip. Tandis que la section photographie nous émeut tout particulièrement elle aussi, avec le mur de clichés intemporels de scènes urbaines quotidiennes signé Guy Foulon ou les photos de Cécile Ossieux sur panneaux de bois, le support fonctionnant parfaitement avec le sujet des images : la Ferme du Bonheur. Mais toutes les sections sont à parcourir, tant chacune d’entre elles comprend des splendeurs, des surprises, des œuvres vives et percutantes. On est médusé par la variété des motifs, des sources d’inspiration, des thématiques qui s’inscrivent dans le monde d’aujourd’hui tout en instaurant bien souvent un lien avec le passé, la tradition.
N’oublions pas aussi l’invité d’honneur de cette édition, le peintre Yvon Taillandier qui présente une série de toiles puissantes, proches du street-art, et l’artiste-plasticien Jacques Villeglé, parrain du salon cette année. Dans le cadre du Salon, conférences, concerts, performances et projections sont organisés, un programme culturel dense à découvrir sur le site du Salon d'Automne par ici >>
L'entrée est libre.
Par Marie Plantin
Salon d’Automne
Du 12 au 15 octobre 2017
Avenue des Champs-Elysées
75008 Paris
Entrée Libre